Sur les routes vietnamiennes

Réveil très difficile à 7h45 (oui, nous avons quand même fait assez tard la nuit précédente et il faut dire que les cocktails vietnamiens sont plus que tentant). Après un petit skype avec Julien, je traine les pieds pour aller déjeuner avec les autres tandis que Anne grappille quelques minutes supplémentaires de sommeil.

Le programme de la journée est simple : nous allons louer 3 motobikes pour faire le tour de l'île. Nous sommes 3 à avoir le permis donc les 3 autres monterons à l'arrière. Un programme simple et une manière sympathique de visiter l'île. De plus, j'aime beaucoup rouler en scooter donc je me réjouis!

Je me mets donc au volant de mon scooter et Anne monte avec Virginie car c'est la plus légère et Virginie n'a plus conduit depuis longtemps.

Dès le début, les difficultés commence t pour moi : moi non plus je n'ai plus conduit depuis longtemps et le scooter dont j'hérite est plus lourd que celui que j'ai l'habitude de conduire. Avec en plus le poids d'une passagère à l'arrière (Céline), je peine à trouver mon équilibre. À la première station service Marjorie propose donc d'échanger son scooter plus léger avec le mien et j'accepte volontier!

C'est parti sur les routes du Vietnam. Il s'agit de ne pas laisser se déconcentrer lorsqu'un scooter, doublé par une voiture, elle-même doublée par un camion vous dépasse! Mais jusque là, tout va bien.

Nous allons ensuite visiter une ferme perlière et pour cela, empruntons un chemins de terre fortement déconseillé par la responsable du bungalow. Ce qu'il faut savoir : c'est que je suis une incapable de première lorsqu'il s'agit de gymkhana à vélo par exemple et de toutes autres activités consistant à garder l'équilibre sur un terrain accidenté... Avec en plus une passagère à l'arrière, j'ai encore plus peur de tomber et de la blesser. De plus mes nombreuses chutes en scooter par le passé m'ont rendu peureuse... Bref, sur le petit bout de trajet effectué sur le chemin accidenté et plein de bosses et d'ornières, je n'ai pas d'autres mots : j'en chie! Par contre, Anne se régale et s'amuse avec Virginie dans les bosses.

Arrivées (enfin) à la ferme perlière, nous assistons à l'extraction en direct d'une perle de l'huitre. Intéressant. Pendant que les autres font leur shopping dans la bijouterie de perles, nous nous trainons péniblement autour du bâtiment avec Anne.

Quand vient l'heure de partir, je déchante, les autres ont décidé de poursuivre leur chemin sur la même route. La mort dans l'âme, je les suis...

S'en suit un cauchemars qui dure plus de 2h30... Les bosses se succèdent aux ornières. Puis nous arrivons à des parties où la boue est mouillée et glissante comme du savon avant de subir un orage de mousson qui achève de rendre la route impraticable! Même les 4x4x nous dépassent avec précautions.

Moi j'en peux plus : mes mains blanchis tentent de guider l'engin infernal pour nous éviter de chuter. À chaque bosse, nous décollons toutes les deux du siège et je me ramasse dans les genoux une armature métallique qui se trouve à l'avant de mon scooter. J'ai envie de m'asseoir par terre et de pleurer mais je sais que ça ne résoudra pas la situation donc je continue, stressée comme jamais De plus, je me sens nulle car je suis la seule des conductrices à galérer autant... Bref, une matinée gâché sur l'île.

Au bout de la route, on échange de passager pour me soulager et Anne monte avec moi. Elle me confie s'être bien amusée dans les bosses! Impensable pour moi!

Nous rejoignons une petite ville pour manger. Nous sommes les seules touristes. Après une petite visite du port, nous cherchons une table accueillante. Chou blanc! Au bout du compte, nous nous asseyons dans la rue-même sur des toutes petites chaises en plastiques avec Virginie dans l'espoir que la soupe qu'ils y vendent soit comestible. Il y a beaucoup de Vietnamiens autour de nous qui la mange et nous pensons que c'est bon signe. Effectivement : nous dégustons un plat traditionnel par excellence (le Phò) qui se trouve être plus que délicieux!

Après s'être rempli la panse, nous partons à la recherche de toilette. Nous atterrissons à l'arrière d'une échoppe de boulangerie où des toilettes turcs nous attendent. Sans papier, évidemment! Pour préserver notre intimité, une porte dégondée attend sagement qu'on la repose dans l'ouverture des toilettes. Immersion total au Vietnam.

Riches de ces expériences, nous repartons en scooter sur une route bétonnée cette fois. Je parviens à m'amuser surtout en m'apercevant que le scooter possède une sorte de turbo. Avec Anne, on se régale dans quelques bouts droits.

Après la brève visite d'une prison, nous repartons pour la visite d'une cascade. Et là, mauvaise surprise : la route est en construction et dans de trop nombreux endroits, nous roulons à nouveau sur des chemins boueux ou quelque fois même sur du gravier (ma hantise!). J'en ai marre et Anne aussi car ces bosses lui donne mal aux fesses.

Arrivées à la cascade, celle-ci ne casse rien et en comparaison, celles du Doubs sont plus belles! Nous repartons dépitées, nous nous perdons dans une ville avant d'enfin arriver à destination! Il est 17h30... La journée a été longue!

Nous nous reposons un moment avant de partir souper. Au menu : tomate mozzarella (bon, de la fausse mozzarella) et tranche de porc forestière avec gratin dauphinois! Mmmh!

Retour au bungalow pour une chasse aux moustiques effrénée. Leurs cadavres écrasés jonchent d'ailleurs nos murs. Un petit verre au bar du coin et au lit!

Le port

La soupe Phò

Les minuscules chaises en plastique

Anne et Virginie

La magnifique cascade